Lancement du double diplôme
« Ingénieur Industriel – Ingénieur Commercial »
Interviews de :
- Sam Bertrand, diplômé 2019/20 en Informatique
- Hadrien Cruyt, diplômé 2019/20 en Construction
- Martin Degeldt, diplômé 2019/20 en Informatique
- Harold de Viron, diplômé 2019/20 en Electromécanique
Pour la première fois, cette année, les étudiants diplômés de l’ECAM accèdent au double diplôme « Ingénieur Industriel – Ingénieur Commercial »
Quinze étudiants ont ainsi décidé de tenter l’aventure.
L’année académique n’a commencé que depuis 7 semaines, c’est tout récent, et le Connect, lors d’une interview menée le mercredi 28 octobre 2020, a déjà voulu recueillir les premières impressions de Sam Bertrand, Hadrien Cruyt, Martin Degeldt et Harold de Viron, tous diplômés par l’ECAM en 2019/20.
1 année pour 1 diplôme supplémentaire
Un ingénieur diplômé de l’ECAM, toute spécialisation confondue, peut, en seulement 1 année supplémentaire, obtenir le diplôme d’ingénieur commercial délivré par l’ICHEC.
Ce double diplôme, obtenu en 6 ans et issu de l’association de l’ICHEC et de l’ECAM, est destiné à répondre aux besoins des entreprises à la recherche d’ingénieurs possédant des compétences techniques mais également des compétences financières et managériales. Une collaboration entre instituts positivement accueillie par les étudiants : « L’ICHEC a une bonne réputation et grâce à la fusion de la Haute Ecole, les programmes ont été parfaitement remaniés afin que les cours prévus dans notre grille horaire soient tous pertinents et inédits pour nous », complimente Harold.
Un programme sur mesure
Grâce à quelques adaptations de leurs cours de « gestion » dispensés à l’ECAM depuis leur 3ème bachelier, ces étudiants sont en effet les premiers à pouvoir suivre le programme d’ingénieur commercial à l’ICHEC. Une année complémentaire qui permettra à ces jeunes de compléter leur formation initiale en sciences de l’ingénieur en développant des compétences dans le domaine du management et de la gestion. « Le cours de Management Accounting Control nous apprend à allouer les ressources disponibles aux bons postes et ainsi à répercuter les coûts de manière optimale », cite Sam en guise d’exemple. « Le cours de Supply Chain Management développe le chaîne d’approvisionnement du producteur à l’utilisateur ; les étapes à passer et les points critiques à surveiller afin d’optimiser cette chaîne » ajoute Martin. Un autre cours « dans l’air du temps » semble avoir marqué les esprits : « Le cours de Marketing Digital est un cours de marketing orienté distanciel. Différentes questions sont abordées comme ²comment se faire remarquer par un acheteur potentiel², ²comment le faire passer à l’acte d’achat² et ²comment le fidéliser à notre produit² », s’enthousiasme encore Sam.
Pour développer les compétences en Project Management propres aux ingénieurs commerciaux, les étudiants sont amenés à gérer un projet d’entreprise en situation réelle couplé à leur mémoire afin d’articuler connaissances théoriques et réalité du terrain. « A travers ces travaux, je me rends compte que je vais éviter de faire pas mal d’erreurs que j’aurais certainement faites », confie Hadrien avant d’ajouter : « Nous sommes dispatchés dans les auditoires avec d’autres étudiants qui suivent d’autres spécialisations, d’autres diplômes complémentaires. Cette configuration est particulièrement intéressante lors des travaux de groupe car les profils sont forcément très différents, les compétences diversifiées et les forces multiples ».
L’étudiant développera également des savoirs disciplinaires spécialisés grâce à un vaste choix d’options et à la participation d’intervenants externes : « il est assez fréquent que les cours soient animés par des invités extérieurs. Ces interventions sont toujours bien organisées, dynamiques et motivantes car elles nous plongent dans la réalité professionnelle de nos apprentissages », argumente Sam.
Des perspectives de carrière
L’expérience est évidemment séduisante puisqu’elle offre à nos jeunes diplômés une carrière encore plus diversifiée, celle de manager orientée vers les technologies, l’informatique ou la finance.
Martin et Sam ont bien compris ce potentiel : « L’année passée, nous nous étions lancés dans un projet d’entreprenariat (cf. connect 19 p. 13) qui a remporté un grand succès et que nous voudrions mener plus loin. Cette formation à l’ICHEC va élargir notre expérience et nous apporter les outils nécessaires pour la gestion optimale d’une entreprise », révèle Martin. « Cette formation nous ouvre à d’autres perspectives. En plus de savoir coder, nous aurons l’occasion de développer notre idée et de l’exploiter sereinement grâce entre autre aux cours d’entreprenariat et de gestion de PME que nous suivons », complète Sam.
D’autres étudiants, comme Harold, voient en cette dernière année une façon de « capitaliser » leur carrière à ajoutant une corde à leur arc : « Même si ce diplôme me servira dans ma pratique professionnelle de tous les jours en toile de fond, en ce qui me concerne, je ne projette pas de monter directement ma boite. Je voudrais dans un premier temps me faire une solide expérience technique et me servir de ce diplôme en temps utile, le jour où je serai prêt ».
Une année compliquée ?
Face à cette question, nos interviewés semblent quelque peu désarçonnés.
D’une part, il y a les nombreux travaux de groupe : « Les labos qui occupaient nos journées à l’ECAM ont disparus mais ils ont été largement remplacés par les travaux de groupe. Pour décembre, nous en avons 4 à remettre. Le mois de novembre s’annonce bien chargé », s’inquiète Hadrien. « Il faut préciser que chaque travail de groupe est constitué d’étudiants différents. C’est donc à chaque fois un vrai challenge de management. Il faut vraiment aimer communiquer et discuter pour se lancer dans ces études », complète Sam pour attirer l’attention des prochains.
De plus, la nature même des cours peut déstabiliser un ingénieur fraichement diplômé : « Les cours nous demandent davantage d’étude pure. Il y a moins de travail à effectuer par soi-même. Heureusement, parfois, nous devons tout de même résoudre quelques calculs. C’est nous alors qui nous débrouillons le mieux dans l’auditoire. C’est toujours sympa quand on retombe sur ses pattes », confie Sam plutôt amusé.
Mais d’autre part, ces étudiants sortent tout de même de 5 années d’études à l’ECAM : « C’est notre 6éme année d’études. On a donc déjà une certaine expérience pour évaluer la difficulté d’un cours. On sait également comment s’y prendre pour réussir. L’ECAM nous a bien drillé », explique Martin d’un air rassurant.
Pour conclure, il faut préciser que la charge horaire de cette 6ème année s’élève à 60 crédits. Une charge certes classique mais qui ne comporte aucun crédit résiduel. Un certain confort donc que nos étudiants mettent à profit : « Notre horaires nous laisse le temps de lancer un projet sur le côté », confie Harold. « De quoi peaufiner notre idée afin d’être parfaitement prêt à entrer dans le vif du sujet lorsque nous obtiendrons notre diplôme complémentaire », ajoute Sam.
Pour cette année de démarrage ce double diplôme « Ingénieur Industriel – Ingénieur Commercial » semble déjà bien rôdé.
Une bonne organisation, des cours intéressants et pertinents, qui parviennent à challenger nos ECAMiens, et une belle ouverture au monde professionnel qui les attend.
Ce double diplôme sera leur « transition » entre l’école et le monde du travail. Un sas parfait pour ceux qui aime le management.
Statistiques provenant du site de l’ICHEC