Nouveau diplôme,

Un master en ingénierie de la santé

par Olivier Cartiaux, enseignant

 

 

 

À la rentrée académique prochaine en septembre 2019, un nouveau diplôme verra le jour à l’ECAM : le Master en sciences de l’ingénieur industriel, orientation ingénierie de la santé. Auront accès de plein droit à cette nouvelle formation les détenteurs du diplôme de bachelier de transition/type long en sciences de l’ingénieur industriel (ou tout diplôme reconnu équivalent au niveau académique), ainsi que les détenteurs des diplômes de bachelier de type court en électronique, électromécanique, et informatique et systèmes (ou tout diplôme reconnu équivalent au niveau académique) moyennant un complément de formation

En effet, le secteur des technologies médicales est l’un des secteurs ayant la plus forte croissance. Il a été une nouvelle fois le secteur d’activité en tête des secteurs innovants et ayant demandé le plus de brevets européens en 2017, toujours suivi par la communication numérique et l’informatique, les transports, les produits pharmaceutiques et les biotechnologies. Les entreprises employant des ingénieurs en santé sont actives dans de nombreux secteurs tels que la fabrication de dispositifs médicaux, l’industrie pharmaceutique, le conseil et l’audit en santé, la gestion d’équipements médicaux, l’ingénierie informatique et logicielle, la R&D, la fonction hospitalière ainsi que la fonction publique (réglementation, remboursement). Les métiers de l’ingénieur spécialisé en santé sont multiples : R&D, conception, production, maintenance, gestion de projet, conseil, affaires réglementaires, qualité, investigations cliniques, application, hospitalier, systèmes d’information de santé, etc.

Ainsi, sur base de la concertation du monde socioprofessionnel, la nouvelle formation créée par l’ECAM se positionnera en complément des formations des ingénieurs civils biomédicaux et des bioingénieurs dispensées par les universités et certaines Hautes Écoles. À partir d’une approche pédagogique propre à l’enseignement en Haute École, concrète et pragmatique, en lien étroit avec les besoins socioprofessionnels actuels, la nouvelle formation visera à développer un profil d’ingénieurs capables de s’investir à l’interface entre tous les intervenants du monde des soins de santé : les cliniciens, les patients, les autorités ainsi que les industriels et les chercheurs. Il en résulte que le futur ingénieur ECAM en ingénierie de la santé répondra à un besoin socioéconomique. Il devra être polyvalent et ses atouts au sein du monde socioprofessionnel pourront se décliner en trois axes :

  1. Connaissances combinées des techniques de l’ingénieur, des outils de gestion de projet, du cadre réglementaire des dispositifs médicaux et des aspects économiques de la santé. Ceci pour une meilleure définition des besoins des utilisateurs, un meilleur accompagnement des professionnels de la santé, une conception intégrée de technologies innovantes, une évaluation objective des résultats des projets, une aide à la prise de décision, ainsi qu’une recherche efficace de ressources financières et logistiques.
  2. Capacité de travail et de communication selon des approches collaboratives et pluridisciplinaires avec les différents intervenants du monde des soins de santé (ingénieurs, cliniciens, patients, industriels, autorités, etc.) afin d’implémenter des processus efficaces d’innovation et d’entrepreneuriat.

3. Engagement continu à améliorer la qualité des soins de santé, l’efficacité clinique des traitements et la sécurité des patients dans le respect des valeurs humaines, économiques, environnementales et éthiques, et dans le souci d’une évolution personnelle et professionnelle constante.

La nouvelle formation en ingénierie de la santé sera co-organisée avec l’ULB. La collaboration entre l’ECAM et l’ULB facilitera l’obtention de lieux de stage, l’organisation de TFE, l’élaboration de projets de recherche partagés, et la mise en commun de laboratoire et de matériels emblématiques. Les étudiants bénéficieront des projets et réseaux de recherche des partenaires, notamment via le centre de recherche et de développement (CERDECAM) de l’ECAM et le laboratoire BEAMS (Bio- Electro- And Mechanical Systems) de l’École Polytechnique de l’ULB. La nouvelle formation sera également partiellement dispensée en anglais et fera appel aux techniques actuelles de pédagogie active. Finalement, la nouvelle formation sera principalement basée sur l’apprentissage par la pratique en situations contextualisées à travers un ensemble structuré d’unités d’enseignement, plusieurs stages, dont un en milieu hospitalier, projets et le travail de fin d’études, le tout encadré par les enseignants de l’ECAM et par des experts du terrain.

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